La plupart des associations de consommateurs pointent du doigt les aliments OGM comme étant à risque pour l’organisme. C’est pourquoi, dans un souci de prévention, certains de ces produits font l’objet d’un étiquetage obligatoire. Mais la thèse sur la nocuité des OGM s’avère-t-elle exacte ?
Les OGM : qu’est-ce que c’est ?
Un organisme génétiquement modifié ou OGM est un organisme vivant (animal, végétal…) dont les traits génétiques initiaux ont été modifiés. Cela peut avoir été fait soit par addition d’un ou plusieurs gènes, soit par modification ou suppression d’au moins un de ses gènes.
A savoir que la quasi-totalité (99 %) des plantes génétiquement modifiées que l’on rencontre actuellement est constituée de plantes pesticides. Il peut s’agir de plantes qui produisent elles-mêmes de l’insecticide permettant de repousser un insecte ravageur (plantes Bt), de plantes tolérantes aux herbicides, ou de plantes cumulant les deux propriétés précédentes.
Les arguments sur le danger des OGM
Les préoccupations des associations de consommateurs portent entre autres sur le devenir de l’insecticide contenu dans les plantes, dans la chaine alimentaire. Des études ont en effet servi à démontrer l’effet toxique de ces actifs sur les cellules ou les processus biologiques chez l’homme et l’animal. Il a ainsi été établi que l’inhalation de pesticides peut être facteur d’apparition de tumeurs et de cancers chez ces derniers.
La culture de plantes insecticides est aussi connue pour avoir des actions nocives sur l’environnement. Parmi les plus citées, on compte la persistance de l’insecticide dans le sol (par exsudation), l’extermination des insectes non-cibles, ou encore l’augmentation de l’utilisation d’herbicides.
Les critiques appuyant les OGM
Pour protester, les critiques anti-OGM, les adhérents de la modification génétique attestent que les molécules insecticides étant des protéines n’ont aucune action nocive sur la santé. Ils s’appuient notamment sur le résultat d’études menées sur une période de plusieurs années, sur des consommateurs de produits OGM.
Les pro-OGM attestent en outre que la culture de plantes Bt est inoffensive comparée à la pulvérisation d’insecticides sur les hectares de champs agricoles. Le raisonnement anti-OGM serait, selon eux, une manœuvre fallacieuse pour nuire à la réputation de producteurs d’herbicides, notamment de Monsanto et Bayer.